Chateaux historiques CHASTEIGNER

Le Chateau de Touffou(Bonnes 86 Vienne)

Parmi les châteaux ayant appartenus aux CHASTEIGNER,tient sans contestation possible une place particulière.

Isolé sur une faible hauteur surplombant la Vienne, le château, dès l'époque romane, en contrôlait la navigation, ainsi que le port de Bonnes, en amont, rattaché à la seigneurie de Touffou.

L'intérêt du site réside dans le voisinage d'un donjon de grande envergure {agrandissement d'un donjon roman par une tour-logis du XVe siècle)

et d'un ensemble de constructions Renaissance :{un logis, un escalier monumental, quatre tours et deux pavillons.

Les remaniements effectués au XVII' siècle n'ont pas bouleversé les structures d' origine, seules les baies ouvertes, dans la façade sud du donjon ont modifié l'aspect austère caractéristique du Moyen Age.

L'ensemble constitue un trapèze cantonné de tours, de 78,60 rn de long et 104.60m de large

Ce château est le fruit des campagnes de construction effectuées par les familles prestigieuses qui s'y sont succédé.

Les Oger (du début du Xlle siècle à la fin du XlIIe siècle) sont les bâtisseurs du donjon primitif à l'est.

 Les Montléon, qui conservent Touffou jusqu'au début du XVle siècle, vont le prolonger à l'ouest par une tour-logis.

De 1519 à 1821, le domaine appartient à la famille des Chasteigner (plus exactement à trois branches de la même famille).

Le grand bâtisseur de la Renaissance est Jean III Chasteigner de La Roche-Posay, seigneur des lieux de 1519 à 1567, homme d'armes proche de François 1er et humaniste. Il introduit à Touffou l'art en vogue à la cour, inspiré de l'Italie comme à Chambord, qui met l'accent sur la commodité et l'agrément. ;

Selon la tradition, François 1er serait venu à Touffou en 1541. Le roi était en tout cas le 26 juin de cette année chez l'évêque de Poitiers dans son château de Chauvigny, et il est vraisemblable qu'il ait rendu visite à Jean III Chasteigner, l'un de ses quatre chambellans. Il est également possible qu'un tournoi ait été donné à cette occasion et qu'en souvenir de cette festivité on ait donné le nom de « terrasse des Tournois » à la terrasse est.

De 1567 à 1602, quatre seigneurs de la branche des Chasteigner de La Roche- Posay se sont succédé à Touffou. Comme leur ancêtre Jean III, ces hommes d'armes furent aussi des humanistes.

Henri-Louis, l'un des fils de Louis Chasteigner (seigneur de Touffou de 1591 à 1595), fut évêque de. Poitiers de 1612 à 1651. Instigateur de la Contre-Réforme catholique dans le diocèse, il est considéré comme l'un des plus grands évêques de Poitiers.

En 1602, Jean IV Chasteigner vend Touffou à son cousin germain, François Chasteigner de Saint-Georges-de-Rexe. Homme de guerre, celui-ci suit Henri IV dans ses dernières expéditions militaires. Nommé conseiller d'état en 1614, il est investi de la charge de gouverneur de Poitiers en 1622. Il est également un homme d'affaires et remet de l'ordre dans le domaine de Touffou, très appauvri par les guerres de Religion.

C'est assurément lui qui fait fortement aménager les tours Saint Jean et Saint-Georges, percer les grandes fenêtres de la façade sud du donjon et établir les éléments défensifs des ponts.

En 1741, la fille d'Eutrope-Alexis Chasteigner, Marie-Éléonore, épouse son cousin Jean-Henri Châsteigner, de la branche de Rouvre, et lui transmet

Touffou. Ce seigneur, appelé le marquis de Chasteigner, participe à la vie locale et mondaine. Il meurt en 1793 dans son hôtel de Poitiers.

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A la Révolution, en 1794, Jean-René- Henri Chasteigner est guillotiné et les sçellés sont mis sur Touffou.

Selon l'estimation du domaine établie en 1795, les biens exploités directement ou baillés à ferme par le seigneur de Touffou comprenaient alors vingt métairies, deux borderies, trois moulins à eau et le vieux château du Teil sur la commune de Bonnes. Seul le mobilier est vendu comme bien national. En 1803, le château et ses dépendances immédiates sont restitués à l'héritier Alexandre- Armand Chasteigner.

Dernier des Chasteigner seignèurs de Touffou, Alexandre-Armand aliène une grande partie des terres avant de vendre, en 1821 le château à Alexandr~Prosper de Graulme.

Le domaine passe ensuite à la famille de Sévelinge en 1833, puis à la famine Chevallereau en 1855. Vers 1870, le propriétaire fit divers aménage- ments parmi lesquels l'installation des deux lions en pierre, toujours en place devant lè pont sud,

M. de Céris entra en possession du domaine de Touffou en 1881 ; ses fils le vendront à Georges de Vergie en 1897.  C'est  au cours du XIX" siècle que l'entrée du château fut déplacée vers la rampe sud, surplombant la Vienne, alors qu'elle se faisait auparavant par les allées des bois au nord-ouest. Ce nouvel accès aboutit à un large portail, à porte cochère encadrée de deux portes piétonnes et grilles en fer forgé. A la même période sont aménagés trois autres portails à piles rectangulaires en pierre: deux à l'ancienne entrée nord-ouest (l'un ferI1}ant le pont et l'autre permettant un accès direct aux jardins) et le troisième à l'entrée est de la ferme.

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Depuis 1923, date de son classement comme monument historique, des cam- pagnes de travaux se sont succédé qui ont porté sur la restauration des façades du logis (1935), de la tour de la Chapelle et de l'Aumônerie (1980), la recons- truction à l'identique du grand escalier de liaison entre le logis et le donjon (1936) et celle des niveaux supérieurs de la tour et du pavillon -~ l'Hostellerie (1940). ,

Les Aimoiries des Chasteigner ,sont présentent sur l'élévation est de la tour St Georges et sur les frontons des cinq lucarnes du bâtiment renaissance construit en 1560

Le décor peint de la tour StJean

Situe à des niveaux différents, trois ensembles peints, aux thèmes et dimensions variès, occupent les parties hautes de trois pièces.

Dans la chambre "François 1er" le cartouche indique que c'est un Chasteigner le commanditaire de ces fresques traitant

et de la vie quotidienne des différentes saisons.  

Vue du donjon

et de la tour St Jean donnant sur la terrasse "des tournois" transformée en jardin

L'église St André de BONNES (Vienne) à 3km de TOUFFOU, est de style roman poitevin , elle s'apparente aux église de Chauvigny,le choeur  date du XIIe siècle et la nef du XIIIe .

Une chapelle latérale à été ajoutée vers le fin du XVIe siécle de style gothique, elle s'ouvre sur la nef par deux arcades ogivales ouverte dans le mur roman.

C'est le chapelle des Seigneurs de CHASTEIGNER DE LA ROCHEPOSAY propriétaires du château de TOUFFOU, elle etait dédié à St ROCH, patron de la famille, plusieurs d'entre eux ont été inhumés dans cette chapelle (voir ci-joint l'exemple de Joseph-Roch CHASTEIGNER inhumé le 11 septembre 1688 )

depuis 1851, cette chapelle est dédié à la Ste Vierge.

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